Mirabel ou l’arbre à revues

Mir@bel (et non Mirabel et encore moins mirabelle comme le fruit) se présente comme un site qui facilite l’accès aux revues.

C’est tout à fait ça : c’est un catalogue collectif en ligne, ou encore un répertoire bibliographique. Il vous dit où se trouve (en ligne, en papier ou en microfiche) les collections d’une revue (les journaux et magazines en sont exclus).

A quoi sert Mir@bel

Mir@bel est très pratique, car il donne les années de texte intégral disponibles ailleurs que sur la plateforme de l’éditeur – des informations que Google ne donne pas toujours :

• Gallica
• Cairn
• HAL
• ...

Par exemple, pour le Journal du droit international (JDI ou Clunet), voici ce qu’on trouve. Surprise : certaines années de la revue peuvent être trouvées ailleurs que sur la plateforme payante de l’éditeur, mais évidemment pas les années récentes. Le lien vers WorldCat permet de trouver pas mal de collections papier en bibliothéques universitaires.

NB :

• pour les revues juridiques, attention : l’existence du lien HAL ne signifie pas "texte intégral disponible" pour autant. Dalloz surtout (projet Droit2Hal) et LexisNexis ont en effet fait saisir pas mal de notices dans l’archive HAL mais sans dépôt du texte intégral [1]
• clairement, il manque le lien vers le catalogue Sudoc tenu par les BU et l’ABES. Un problème de rivalité ? [2]

Autre exemple : la RCDIP.

Pour autant, Mir@bel est peu connu, même dans la communauté des spécialistes de l’information — et son histoire encore moins.

L’origine de Mir@bel : le CCP, puis le 3617 CCN

Mir@bel, historiquement, remonte au Catalogue collectif des périodiques (de son titre complet : Catalogue collectif des périodiques conservés dans les bibliothèques de Paris et dans les bibliothèques universitaires de France) , un répertoire bibliographique imprimé très détaillé et précis dont la réalisation a commencé en 1939. Sa parution débuta en 1963 [3]. Pour les détails, voir l’historique du "CCP" publié au BBF.

Il est passé ensuite sur Minitel sous la forme d’un service 3617 CCN pour "Catalogue collectif national [des périodiques]". Il est beaucoup utilisé sous cette forme par les bibliothécaires documentalistes dans les années 90 afin de localiser un établissement possédant une revue pour y renvoyer le lecteur ou leur faire une demande de copie par fax.

L’arrivée du Web à la fin des années 90, de la disponibilité du texte intégral en ligne et des moteurs de recherche réduisent l’intérêt de ce service et sa consultation.

Le CCN renaît sous la forme d’un site web nommé Mir@bel.

Comment fonctionne le site

Le catalogue collectif et le site sont pilotés par Sciences Po Lyon, Sciences Po Grenoble, la MSH Dijon/RNMSH et l’ENTPE et ils sont mis à jour par les différents partenaires du réseau Mir@bel (soit à ce jour 96 membres et 21 éditeurs) et par le moissonnage semi-automatisé d’un certain nombre de ressources (Cairn, Erudit, OpenEdition Journals, Persee, Signal, Prairial ...).

Comme le précise la page des conditions générales d’utilisation (CGU) du site :

« Les données sont sous Licence Ouverte, compatible ODC-BY et CC-BY 2.0 (réutilisation possible des données à condition d’en mentionner l’origine).

Une API (Application Programming Interface) permet d’automatiser la détection de présence d’une revue dans Mir@bel et de réutiliser les données qui y sont exposées. L’API Mir@bel permet des interrogations par l’identifiant de Mir@bel, l’ISSN, l’identifiant worldcat, l’identifiant Sudoc (ppn), le titre ou le sigle de la revue.

Les données de Mir@bel sont affichées dans de nombreux catalogues et sites extérieurs. Pour le catalogue Koha il existe un plugin dédié Koha < et pour la solution Syracuse d’Archimed il existe un service d’enrichissement intégré. Pour en savoir plus consultez la page d’aide.

Pour voir des exemples de réutilisation, consultez la page Ils utilisent les données de Mirabel.

Des "exports" sont également proposés pour tous les résultats de recherche dans l’interface de Mirabel (dont les recherches avancées revues et éditeurs).

Trois exports spécifiques au format KBART [4] sont mis à disposition pour la base de connaissance nationale BACON pour signaler une partie des accès repérés dans Mir@bel : les accès au texte intégral, les accès libres au texte intégral, les accès libres de revues dans le DOAJ (sachant qu’une petite partie des revues du DOAJ sont signalées dans Mir@bel). Mir@bel permet également de fournir à BACON des fichiers descriptifs spécifiques (exemple : les revues d’Episcience). »