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Google Scholar et Gallica, deux ressources de bibliothèque sous-utilisées

Parmi les nombreuses productions de GG concernant directement les bibliothécaires documentalistes — "rechercheurs" comme on dit en Suisse [1] —, il y a certes GG Web, GG News et GG Books, mais on parle nettement moins de Google Scholar (GS), qui recense — enfin ... avec un algorithme, pas à la main, et sans une totale transparence, mais des institutions comme Elsevier Science Direct participent au programme — et lie entre elles les citations d’ouvrages scientifiques et permet de chercher dans la masse.

Notre Marlène de Marseille nous le rappelle avec un billet parfaitement intitulé : Retour à la bibliothèque en passant par la case Google Scholar. Elle cite en fait cette remarquable étude :

Google Scholar users and users behavior : an exploratory study, un article à paraître (pre-print) dans College & Research Libraries en mars 2011. L’auteur est Gail Herrera, Assistant Dean, Technical Services & Automation, Associate Professor, University of Mississippi Libraries.

Sur les ordinateurs de cette Université, lorsqu’un étudiant ou un chercheur trouve sur Google Scholar un ouvrage disponible dans leurs bibliothèques ou leurs base de données payantes, cela lui est indiqué. Ce qui améliore l’utilisation des ressources de la bibliothèque.

Je ne résiste pas à citer cet extrait de la conclusion de l’étude :

Content providers who wisely make their content accessible to search engines like GS may also be increasing use of their content, which has become increasingly important as budgets shrink and cost-per-use studies abound [2]. Linking from to the library’s resources is a clear benefit to our users – especially to users who perform their research outside of the library website. If the library’s 2009 LibQual data was a
representative sample, an estimated 9,189 undergraduates use search engines like Google dail. With so many search engine users, it makes sense to try and meet the needs of these users. In this context, GS plays an important role in bringing researches back to library-licensed
full text.

Et puis, il n’y a pas que Google dans la vie d’un "researcher". La semaine dernière, deux ouvrages anciens de droit français (fin 19e, début 20e siècle) étaient indisponibles à la BIU Cujas. Eh bien, mon assistante les a trouvés, et de surcroît en parfait état sur ... Non, non, pas GG Books. Sur Gallica. Cela fait un moment que je défend sur ce blog les mérites de Gallica question contenu (ancienneté, exhaustivité, qualité de la reproduction, notice bibliographique beaucoup plus précise) [3].

Cela dit, Gallica est un peu à la traîne sur les performances de son moteur de recherche. Notamment, il n’ouvre pas le document à la page de la première occurrence, ce qui oblige à tout télécharger puis à ouvrir le document en local et enfin à utiliser la fonction Rechercher d’Acrobat Reader, ce qui prend beaucoup — trop à mon avis — de temps.

Emmanuel Barthe
bibliothécaire documentaliste juridique

Notes

[1Selon une collègue polonaise travaillant depuis très longtemps en Suisse.

[2En France, si de substantielles augmentations de prix annuelles parmi les grands éditeurs sont habituelles, face à des budgets suivant au mieux l’inflation et plus souvent "bloqués" ou en régression, il n’existe hélas que très peu d’études — en tout cas publiées — sur le coût par utilisateur des ressources.

[3Voir notre comparatif Gallica contre Google Books : le match !.