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Les Echos sur la crise de la presse papier — Pas mieux comme point que cet article

Dans les Echos d’aujourd’hui, Nathalie Silbert, chef adjoint du service High-Tech Médias, fait le point sur l’état et l’avenir de la presse suite au congrès de la presse à Lyon, fin octobre.

Elle explique que la presse a « compris qu’Internet, tout en étant devenu un passage obligé, n’était pas la solution à leurs problèmes économiques », du fait « face à l’abondance d’informations gratuites sur le Web ». Et la récente crise économique aggrave la situation en asséchant encore plus vite les recettes publicitaires.

Selon des chiffres du Washington Post cités à Lyon par Frédéric Filloux, un spécialiste du business model de la presse Internet, « en moyenne, un lecteur en ligne rapporterait dix fois moins qu’un lecteur papier. » Google tire presque toute la couverture (publicitaire) à lui.

Confirmation : « l’information banalisée ne se vend plus. En revanche, le lecteur reste prêt à payer pour ce qui a de la valeur à ses yeux. »

« Seule certitude, les éditeurs de journaux vont devoir faire preuve d’une grande créativité sur les contenus, l’organisation des rédactions, la création de produits. Il y a de fortes chances pour que la presse, même si elle se réinvente, peine toujours à équilibrer ses comptes. [...] Pourquoi pas le mécénat ou des fonds publics ? Mais avec quelle indépendance éditoriale ? »

Détails : Internet ne sauvera pas la presse papier.

Mort prochaine de la presse d’analyse ? Ite missa est ?

Si oui, je pose la question : comment va t’on continuer la veille ? Les blogs ? Ils tournent certes moins au tour du pot que les journaux soucieux de leurs intérêts (revenus publicitaires, actionnariat), mais ils n’ont pas les mêmes fiabilité, régularité, richesse de contenu, valeur ajoutée et longévité.