La presse économique descend en enfer - Avec quoi ferons nous notre veille ?
Les mauvaises nouvelles continuent pour la presse économique et financière française :
La publicité financière part sur Internet, la presse économique se porte mal, titre Le Monde du 30 septembre 2011 :
« La Tribune est au bord du dépôt de bilan, L’Expansion à vendre, Les Echos perdent de l’argent. »
Cette fois, ce ne sont plus les lecteurs qui manquent, mais la publicité financière (moins que la publicité commerciale), que la crise financière a réduit et qui est désormais autorisé à s’établir sur Internet ... Jean-Clément Texier, banquier spécialiste des médias, cité par Le Monde :
« Surtout, les autorités financières admettent désormais que toutes les notices techniques et documents de référence aillent sur Internet. »
Mauvaises nouvelles également pour les veilleurs : avec quoi ferons nous notre veille ? Même si les sites d’information boursière et financière (plusieurs gratuits comme boursier.com, mais sans fonction d’alerte gratuite) ne manquent pas, ils ne sélectionnent ni ne hiérarchisent autant qu’un journal comme Les Echos ou La Tribune. Seul l’Agefi, apparemment, sort son épingle du jeu.
Entre parenthèses, le même sort attend à terme la presse locale, dont la rentabilité dépend des annonces, tant les petites annonces locales que les annonces légales (obligatoires, autrement dit). Il suffirait de faire sauter l’obligation de publication des annonces légales dans des journaux ou de relever le seuil (ç’a été tenté ...).