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Crise de la presse française : le passage au gratuit et sur Internet, une solution en vogue — Reste le problème du financement du développement

Après Rue89 fondé par d’anciens journalists de Libération et la Télé Libre, la réaction face à la crise de la presse française [1] et à sa perte d’indépendance (affaire du rachat par LVMH des Echos), la réaction continue : les Echos, justement, signalent qu’Edwy Plenel espère lever 4 millions d’euros pour son nouveau site d’information [2].

Il est question d’un mi-gratuit mi-payant, qui produira « de l’info inédite autour de la grosse actualité », avec une part de « journalisme participatif ». Selon Les Echos, « pour garantir l’indépendance éditoriale du site, qui n’a pas encore de nom, les journalistes fondateurs posséderont plus de 50 % des parts ». Edwy Plenel lancerait le site, nommé MediaPart, en mars 2008.

Il semble bien que le passage au gratuit et sur Internet soit une réponse en vogue à cette crise.

Pour autant, ce n’est pas la solution miracle, ces sites ont besoin d’argent frais pour se développer ou poursuivre leur aventure : un article des Echos du 4 janvier 2008 signale que « les journaux en ligne Rue89 et Bakchich cherchent des fonds [...]. Le projet MediaPart d’Edwy Plenel espère trouver encore 1 million d’euros avant son lancement en mars ».

Selon les Echos, « avec plus de 500.000 visiteurs uniques par mois déclarés fin 2007, Rue89 a équilibré ses comptes d’exploitation deux mois de suite en novembre et décembre derniers. Pour pérenniser son modèle, il cherche néanmoins à lever entre 1,5 et 2 millions d’euros supplémentaires. »

[mise à jour au 14 août 2008 :

Je me demande si tout ne serait pas une question d’équilibre entre abonnements et publicité (plutôt que de modèles tranchés). Sur ce point, notre brève du 17 mars 2008 sur le lancement effectif de Mediapart et la discussion sur les différents modèles de cette nouvelle presse.]

Notes

[1Baisse continue du nombre des lecteurs et des revenus de la presse française généraliste, notamment les quotidiens, seuls Les Echos, L’Equipe et le Parisien sortant leur épingle du jeu, sous-capitalisation depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, concurrence croissante d’Internet et des gratuits, particulièrement 20 Minutes et Metro.

[2Les Echos du 14 novembre 2007.